Le blues en tant que danse apparaît comme une réaction naturelle au blues en tantque style musical. Mais d’où vient la musique blues ?

Les esclaves arrivés en Amérique, coupés de leurs racines et sans autres bagages
que leur mémoire, chantent pour perpétuer leur héritage. Inspirés par l’Ancien
Testament, les esclaves s’approprient le rêve d’émancipation du peuple hébreu
raconté dans le Livre de l’Exode (Joshua, Go Down Moses, Down By The Riverside…).

Ces chants sacrés vont progressivement s’insérer dans une structure de 12 mesures, encore utilisée aujourd’hui.

Les premiers enregistrements datent des années 1920 avec des artistes comme Bessie Smith et Gertrude “Ma” Rainey, et deviennent populaires sous l’appellation “race record” (musique raciale) car à destination des afro-américains.

Les musiciens commencent par jouer du blues au milieu des bals où l’on danse la valse, la polka, le “one-step” et d’autres danses européennes populaires de l’époque.

C’est avec surprise qu’ils observent l’accueil chaleureux et enthousiaste des danseurs à cette musique nouvelle.
Cette réaction individuelle se transforme vite en engouement collectif.

Le blues peut se danser très proche et donne l’impression d’une intimité entre les deux partenaires. Naturellement, cette proximité doit être consentie.

Évocateur par essence, le blues est chargé d’émotion et permet de s’immergercomplètement dans une époque, dans un rêve ou dans une idée le temps d’une chanson.